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La superficie totale des terres consacrées à la culture des céréales s’élevait en 2019 à 141 400 hectares, soit une régression de 1,6 % par rapport à l’année précédente. On observe une légère diminution tant des surfaces de céréales panifiables que de celles de céréales fourragères. La récolte de blé panifiable, la principale culture, s’est élevée à 429 000 tonnes, une légère amélioration du rendement moyen par rapport à 2018. Au total, la production de céréales a augmenté de 6 % par rapport à 2018, pendant l’année sous revue, pour s’établir à 928 000 tonnes.
 

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Surface agricole utile en fonction des modes d’utilisation


Production

Céréales d’excellente qualité

La récolte de céréales panifiables de 2019 a été, pour la troisième année consécutive, excellente tant au plan de la quantité qu’à celui de la qualité. Les semis d’automne, qui ont bénéficié de conditions favorables, se sont développés de manière satisfaisante en dépit de la sécheresse qui a persisté de manière généralisée jusqu’en décembre. Le rendement a été bon malgré les abondantes précipitations de décembre, la rigueur de janvier, la neige d’avril et le manque de soleil de mai. Les mois d’été secs et parfois très chauds ont eu un effet favorable sur le volume et la qualité de la récolte. Ce très bon résultat quantitatif et qualitatif a eu pour conséquence le déclassement par la Fédération suisse des producteurs de céréales de 22 000 tonnes de céréales panifiables, qui seront affectées à l’alimentation des animaux. 

Application depuis 2013 du tarif maximal des prélèvements à la frontière sur les céréales panifiables

Les droits de douane relatifs aux importations de céréales panifiables dans le quota d’importation ordinaire de 70 000 tonnes sont examinés trimestriellement et se fondent sur un prix de référence de 53 francs par quintal. Dans un contexte marqué, depuis octobre 2013, par des prix durablement bas sur le marché international, le tarif maximal des prélèvements à la frontière (droits de douane et contribution au fonds de garantie) est appliqué, soit 23 francs par quintal. Pour garantir l’approvisionnement continu du marché, des parts de contingents tarifaires ont été autorisées tous les deux mois : à chaque fois, 10 000 tonnes entre début janvier et début juillet et 15 000 tonnes entre début septembre et novembre avec des échéances jusqu’à la fin de l’année.


Commerce extérieur

Recul des importations de blé hors contingent 

Les importations totales de blé destiné à l’alimentation humaine au taux hors contingent (position tarifaire 1001.9929) ont atteint leur volume maximal en 2015, à savoir plus de 50 000 tonnes. Ce volume a diminué entretemps pour atteindre environ 40 000 tonnes. La baisse des importations pour la fabrication d’amidon alliée à la hausse de celles provenant des zones franches de Genève joue un rôle déterminant dans ce recul. Les clés utilisées depuis le second semestre 2016 pour la déclaration de blés biologiques ou d’autres types de blé montrent que le blé dédié à la fabrication d’amidon est en majeure partie de qualité bio et donc importé à des prix nettement plus élevés.

Le blé utilisé à des fins techniques (p. ex. production d’amidon pour la fabrication de cartons) est importé en grandes quantités depuis 2014. En 2017, les volumes importés ont dépassé le seuil des 30 000 tonnes et ont été, en 2019, inférieurs à 20 000 tonnes.

Le taux hors contingent (THC) prélevé sur le blé destiné à l’alimentation humaine est de 40 francs par quintal. Des allègements douaniers sont accordés pour la fabrication d’amidon (0.10 fr./100 kg), de succédanés de café, de farine de gonflement, de succédanés de chapelure soufflés ou de liant/farce. Des allègements identiques sont prévus pour l’épeautre dédié à la fabrication de produits par soufflage ou grillage (2 fr./100 kg). Les importations de blé exonérées de droits de douane qui proviennent des zones franches de Genève (Pays de Gex et Haute-Savoie) sont également classées dans cette position tarifaire. Par ailleurs, il existe des importations de blé à des fins techniques (position tarifaire 1001.9940), où la protection douanière représente 10 % du droit de douane applicable au blé destiné à l’alimentation des animaux (état septembre 2020,1.20 fr./100 kg).
 

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Importations pour compléter l’offre d’aliments concentrés 

Malgré une diminution de la surface cultivée, la production de céréales fourragères a, en 2019, augmenté par rapport à l’année précédente à la suite d’une hausse des rendements. Le volume des céréales disponibles pour l’alimentation du bétail (y compris les céréales panifiables non utilisables à cette fin) a atteint 479 000 tonnes. À cela s’ajoutent les sous-produits de l’industrie agroalimentaire, tels que les pulpes de betteraves sucrières, le son de blé, les tourteaux de colza et les drêches de brasserie, mais aussi des céréales fourragères importées et des produits des champs, riches en protéines, également importés.

Hans-Ulrich Tagmann, OFAG, secteur Produits végétaux, hans-ulrich.tagmann@blw.admin.ch

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